Des Hommes et des Femmes

Nicolas L’Escholier

Ecuyer, sieur d’Aubierville, ayant cédé 60 arpents de terre pour la construction de la citadelle du Havre, Nicolas L’Escholier obtint par Louis XIII l’autorisation d’établir un marché et une foire aux bestiaux en 1633, sur l’actuel emplacement de Gonneville-la-Mallet.

Louis François de Bourbon

François Claude FAUSTE Marquis de BOURBON CONTI, fils de Louis François de BOURBON (1717 / 1776 ) prince débauché, écarté de Versailles par la Pompadour et exilé dans ses terres en août 1771 pour avoir dirigé contre René Nicolas de Maupeou l’opposition des Princes de Sang.

GIGON, « Empirique de la Contrée » (rebouteux) applique à Louis François de Bourbon un remède pour une maladie de peau lui rendant la santé.

Pour le remercier, Louis François de Bourbon lui donne une ferme dans un hameau du village qui s’appelle aujourd’hui La Gigonnière.

Pierre Isaac Gosselin

Pierre-Isaac Gosselin est un personnage essentiel de l’histoire de Gonneville-La-Mallet puisqu’il est à l’origine même du village tel qu’il existe aujourd’hui…

Il naquit le 1er avril 1791 à Manéglise d’un père laboureur à Ecrainville (Jacques-Isaac GOSSELIN né en 1766) et de Elisabeth HUE (née en 1760 à Bréauté). Ses parents étaient l’un et l’autre de religion Prétendue réformée.

Aspirant de marine de 1ère classe en 1816, il prit la mer jusqu’aux côtes africaines à bord de La Sophie. Il embarqua sur le brig La Syrene en 1818 qu’il mena à destination des côtes africaines puis de la Martinique… Enfin il prit le commandement du brick La Cybelle en 1819 (un deux mâts d’environ 35 à 40 mètres de long) pour un armateur français. Mais en 1821, il fut soupçonné de se livrer à la traite des noirs et relevé de ses fonctions jusqu’en février 1824 date à laquelle il était réintégré dans ses fonctions de Capitaine. (La loi interdisant la traite des noirs ayant pris effet en 1808).

Suite au décès de son père en 1821, il devint le seul propriétaire (après accord passé avec ses frères qu’il avait sans doute dédommagés) de La ferme du château de Gonneville et d’un domaine qui en 1830 avec les bâtiments construits atteignait bien plus de 65 hectares de terre (pour une valeur d’environ 164.000 F).

Doté d’une certaine fortune dont l’origine reste encore incertaine, il avança à la commune de Gonneville la somme de 20.000 F pour la construction d’une église ( ce qui étonna un peu étant donné ses convictions plutôt vouées au culte protestant ). Il acheta par là-même l’auberge ouverte en 1786 et située sur la place du marché au nom actuel d’ Hostellerie des Vieux Plats ou Hôtel Aubourg.

Présenté comme un homme entreprenant et ambitieux, il fut nommé adjoint au maire en décembre 1825, puis maire en 1836 par le préfet jusqu’en aôut 1839. Il développa alors l’activité de la commune en faisant du marché le centre du village et en l’entourant de maisons et de boutiques. Puis il se mit à faire construire des maisons autour du marché et à vendre des parcelles avec obligation de les construire dans le même style et sur le même alignement.

Enfin, il offrit le terrain nécessaire à la construction de la nouvelle église ainsi que des voies d’accès, soit en tout 28 ares.

Il finit malheureusement sa vie de façon tragique, se suicidant à son domicile d’un coup de pistolet dans la tête…

Le mystère de sa mort reste pour l’instant entier. M. A. Lechevallier qui se fit son biographe raconte dans son livre « Historique des marchés de Gonneville-la-Mallet et de Criquetot-l’Esneval » l’accession de Pierre Isaac Gosselin à la mairie et ne semble pas en savoir d’avantage…

Nicolas Dupré

Décédé vers 1893, Nicolas DUPRE a légué du terrain pour l’établissement du cimetière.

Bernard Lemaire

Né à Gonneville-la-Mallet le 27 juillet 1920 et baptisé le 3 août 1920, Bernard LEMAIRE devint ensuite au Havre, Trésorier Fédéral de la JOC.

Requis au « Service de Travail Obligatoire » en Allemagne en 1943, il fut déporté le 17 septembre 1944 au camp de Buchenwald à cause de son action apostolique.

Il y est mort le 11 octobre 1944, « Témoin héroïque du Christ » fidèle jusqu’à la mort à son idéal Jociste.